Il avait pourri l'été et la rentrée d'Emmanuel Macron... Alexandre Benalla pourrait aussi gâcher la fin d'année du président français. Le cas Benalla a même été évoqué lors du tête-à-tête entre Emmanuel Macron et son homologue tchadien Idriss Déby.
Sur la défensive, l'entourage du chef de l'Etat a pris ses distances ce mercredi 26 décembre avec l'ancien collaborateur. Si Alexandre Benalla a informé l'Élysée de son voyage, il l'a fait seulement « la semaine dernière ». La présidence met en garde : « Alexandre Benalla n'est pas un émissaire officiel ou officieux. S’il se présentait comme tel, il est dans le faux. »
Un « concours de circonstances »
« Choqué et scandalisé », Alexandre Benalla précise qu'il accompagnait à Ndjamena une « délégation économique étrangère », que tout ça n'est qu'un simple « concours de circonstances ». Et il riposte : convaincu que « certaines personnes à l'Elysée » cherchent à « lui nuire », il ne se « taira plus » et veut « saisir le procureur de la République ».
Pour Jean-Christophe Lagarde, député UDI interrogé par RFI, « la réponse de M. Benalla est inquiétante ». L'élu centriste précise : « Est-ce qu’il peut fragiliser l’Elysée puisqu’il se permet de menacer ? D’avoir une épée de Damoclès au-dessus de l’Elysée à cause de ce monsieur est un sentiment désagréable. »
En pleine trêve des fêtes de fin d'année, ce rebondissement est une aubaine pour l'opposition. « Tous les doutes sont permis », affirme Eric Coquerel de la France Insoumise quand Gilbert Collard du Rassemblement national demande à l'Elysée d'arrêter de prendre les Français pour « des truffes ».