Avec notre envoyée spéciale à l'Elysée, Valérie Gas
A entendre le porte-parole du gouvernement français à l'issue du Conseil des ministres, il n'a pas été du tout question de l'audition d'Alexandre Benalla ce mercredi matin autour du président de la République à l'Elysée.
Benjamin Griveaux a botté en touche sur ce sujet, en déclarant qu'il n'avait pas vu l'audition de l'ex-chargé de mission, pour cause de Conseil des ministres, et donc qu'il ne pouvait pas en parler avant de l'avoir regardée en « replay ».
Griveaux pointe le manque de déontologie du président Bas
Le porte-parole a en revanche souhaité justifier - il était interrogé sur ce point - les différentes interventions des membres du gouvernement Philippe dans les jours qui ont précédé l'audition de M. Benalla devant la commission sénatoriale.
Des ministres avaient à plusieurs reprises critiqué la volonté d'instrumentalisation politique de l'affaire par la commission, et M. Griveaux n'a pas épargné le président de la commission Philippe Bas, ancien secrétaire général de l'Elysée.
Le ministre lui a reproché de s'être exprimé dans la presse alors que les travaux de la commission étaient encore en cours. Un manque de déontologie selon lui.
Une manière également d'accréditer, sans le dire directement, l'idée selon laquelle les sénateurs se sont emparés de l'affaire Benalla pour se faire de la publicité.
Benalla l'assure, il n'a jamais été le garde du corps de Macron
On le voit, au palais présidentiel, on reste sur la même ligne qu'avant concernant l'affaire Benalla. Mais on sent un certain soulagement, tout de même, à l'idée que l'audition de l'ancien chargé de mission soit désormais derrière eux.
Pendant les débats, M. Benalla a pris soin de minimiser son rôle auprès d'Emmanuel Macron, affirmant qu'il n'avait jamais été son garde du corps, et justifié son port d'arme par des menaces qui l'auraient visé personnellement.
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