L'objectif était d'écouter et d'échanger avec les « gilets jaunes » et surtout tenter de désamorcer les tensions. Le Premier ministre Edouard Philippe devait recevoir cet après-midi une délégation de ce mouvement de protestation contre la vie chère. Huit représentants avaient été désignés en début de semaine, mais ils étaient contestés.
Seuls deux d'entre eux sont venus. L'un, Jason Herbert, est arrivé à Matignon avec une demi-heure de retard. Pour en repartir presque aussitôt. « Je souhaitais et j'ai demandé à plusieurs reprises à ce que cet entretien soit filmé et retransmis en direct à la télévision, cela a été refusé », a-t-il expliqué à la presse. Le second est arrivé et reparti par une porte dérobée. Ni Matignon ni Jason Herbert n'ont voulu révéler son identité.
Le Premier ministre a jugé cette discussion, qui a duré plus d'une heure, « utile » et « intéressante ». « Cet échange a eu lieu, avec moins de représentants que j'espérais, mais il a eu lieu et je pense que c'était important qu'il ait lieu », a ajouté Edouard Philippe. « La porte de Matignon restera toujours ouverte. Si les 'gilets jaunes' souhaitent désigner des représentants, nous pourrons continuer ce dialogue. J'espère qu'il pourra continuer à se tenir », a-t-il poursuivi.
Cette rencontre avortée intervient à la veille d'une nouvelle journée de mobilisation des « gilets jaunes » prévue notamment sur les Champs-Elysées à Paris.