C’est devant les troupes de Sens Commun, courant ultraconservateur de son parti, que Laurent Wauquiez a mis le feu aux poudres :« Oui, c’est un engrenage. Et cet engrenage mènera nécessairement à la marchandisation des gamètes. Tout ceci à un nom, c’est l’eugénisme. Tout ceci a été fait par un régime, c’est le nazisme. »
La presse épinglée
Des propos immédiatement dénoncés par plusieurs associations, mais aussi par l’exécutif. Pour la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, chargée de la réforme sur la PMA « la fin ne justifie pas les moyens » : « Aujourd’hui, aucune politique publique n’induit de l’eugénisme. C’est dévoyer le sens des mots. C’est irresponsable pour un soi-disant responsable politique. Et je voulais faire part de mon indignation. »
Face au tollé provoqué par ses propos, Laurent Wauquiez a bien essayé d’éteindre le feu, admettant dans un tweet que le débat sur la PMA n’était pas le même que celui sur l’eugénisme pratiqué par les nazis. Mais dans son camp, pas question de dédire le patron. Laurent Sailliet, porte-parole préfère s’en prendre à la presse : « Je vous renvoie à ces propos. Il n’y a pas à approuver ou pas. Maintenant si vous avez envie d’instrumentaliser ça, vous la presse… »
Laurent Wauquiez tentera sans doute de désamorcer une nouvelle fois la polémique ce lundi soir sur TF1.