Politique française: Stanislas Guerini favori pour la tête de LREM

Les députés Stanislas Guerini et Joachim Son-Forget ainsi qu'un trinôme féminin (Juliette de Causans, Mélissa Raynaud, Lynda Ait Mesghat) ont officiellement déposé mercredi 14 novembre leur candidature pour diriger La République en Marche (LREM). Le boulevard est toutefois grand ouvert pour Stanislas Guerini, député de Paris, l’un des fondateurs du parti présidentiel. Mardi soir, son principal concurrent, le député Pierre Person, s’était en effet retiré de la course. Ce retrait fait grincer des dents chez les militants.

A quoi bon se déchirer si les deux hommes n’avaient pas de différences sur le fond ? C’est ce que disent en cœur les proches de Stanislas Guerini après le retrait de Pierre Person. « Il l’a évoqué de manière très franche et directe avec Stanislas Guerini. Ils ont tous les deux convenu qu’ils avaient quand même une vision très convergente du mouvement. Et donc il a décidé de ne pas présenter sa candidature. Il ne l’a pas retiré et il a décidé de ne pas y aller. Considérant sans doute qu’avec la candidature de Stanislas Guerini, il y avait une candidature qui représentait l’essentiel de ses convictions », décode le député Roland Lescure.

Mais pour le militant Matthieu Orphelin, une élection jouée d’avance n’envoie pas un bon signal  : « Il n’y a rien de péjoratif pour le candidat aujourd’hui Stanislas Guerini qui a plein de qualités. Mais les élections démocratiques c’est toujours mieux quand il y a plus d’un candidat ».

Dans le camp de Pierre Person, l’amertume de certains est grande. On juge « déplorables » les pressions venues « de ministres et de cabinets ministériels » pour faire céder Pierre Person au nom de l’unité. On parle d’un parti qui refuse le débat interne. Très déçu, un élu se demande même hors micro s’il votera le 1er décembre.

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