Des peines « modérées et justes », selon les avocats des prévenus. Des sanctions faibles et une « extraordinaire mansuétude » pour l’association Animal Cross. Le Tribunal correctionnel de Pau a décidé de condamner les quatre employés de l’abattoir de Mauléon non pas pour actes délibérés de cruauté, mais pour mauvais traitement infligé aux animaux « sans nécessité ».
L’ex- directeur de l’établissement, aujourd’hui retraité, a été condamné, lui, pour « non-respect du cahier des charges ». C’est dans leur entreprise qu’en mars 2016 l’association L214 avait filmé en secretdes scènes insoutenables : des animaux mal-étourdis, des moutons saignés encore conscients, un agneau écartelé vivant.
Lors du procès en septembre dernier, la direction de l’abattoir s’était défendue en invoquant les difficultés à trouver du personnel qualifié. Les employés, eux, s’étaient plaints des « cadences infernales ». Après la révélation de l’affaire, l’établissement avait vu son agrément sanitaire suspendu pendant deux mois.