Le chef d’accusation de « violation de domicile » a été retenu par le tribunal correctionnel de Versailles. Les deux militants de la cause animale, dont le cofondateur de L214 Sébastien Arsac, se sont introduits fin 2016 dans l’abattoir de Houdan pour y dissimuler quatre caméras Gopro. L’une des caméras était fixée à la nacelle plongeant les cochons dans un puits, où les animaux sont asphyxiés avec du CO2. La caméra est tombée, le dispositif repéré.
En revenant chercher les enregistrements, les deux militants ont été cueillis par les gendarmes. Si le délit de « violation de domicile » est retenue, la « tentative d’atteinte à la vie privée » en revanche a été rejetée. L’abattoir qui réclamait 215 000 euros de dommages et intérêts a été débouté de sa demande.
Les deux prévenus ont reconnu les faits, ils affirment avoir agi pour dénoncer l’étourdissement au CO2 des porcs avant saignée, une méthode légale, mais très décriée. Six mille euros, dont 5 000 avec sursis, l’amende est symbolique dans un procès qui constitue une première, les images choc diffusées par l’ONG de défense des animaux étant habituellement tournées, non pas par des militants mais par des personnes internes aux abattoirs incriminés.