Fin 2016, un lanceur d'alerte signale à l'association L214 que des souffrances sont infligées aux cochons de l'abattoir de Houdan, dans les Yvelines. Deux membres de l'association, dont le cofondateur Sébastien Arsac, décident alors de cacher 4 caméras Go Pro dans l'établissement. L'une d'elles est installée sur une nacelle qui plonge les cochons dans un puits où ils sont asphyxiés au CO2. Une méthode pour étourdir les animaux avant de les saigner. Une méthode légale, mais décriée.
Trahis par la chute d'une des caméras, les deux activistes avaient été interpellés alors qu'ils venaient récupérer leur matériel. L'abattoir les attaque pour violation de domicile et atteinte à la vie privée. Les images-chocs finiront tout de même sur internet.
Au nom du droit à l'info des consommateurs
Par ailleurs, d'autres vidéos de ce même abattoir ont suivi. Cette fois, elles fuitent de l'intérieur. Ce sont des images prises par les caméras de surveillance de l'abattoir : on peut y voir un employé frapper les porcs et leur administrer des chocs électriques. L214 porte plainte à son tour, une enquête est en cours.
Les deux prévenus de l'association admettent qu'ils se sont introduits illégalement dans le bâtiment pour obtenir les premières images, mais espèrent que le tribunal reconnaîtra que les moyens utilisés par L214 relèvent du droit à l'information des consommateurs. Ils risquent une amende de 15 000 euros.