La vidéo, tournée en caméra cachée, montre des poules entassées dans des espaces exigus et sans lumière du jour. La plupart d’entre elles sont déplumées, le cou à vif, car l'élevage en batterie perturbe fortement le comportement des poules qui se mutilent entre elles.
« Toutes les études scientifiques le montrent très clairement, les poules développent tout d’abord un grand sentiment de frustration qui s’exprime par ce qu’on appelle le piquage, c’est-à-dire qu’elles se piquent entre elles. On peut même parler de cannibalisme », explique Alexandre Mouchel, porte-parole deL214.
Certaines affichent un cloaque enflé et purulent ou un abcès à l’œil, et une douzaine de cadavres gisent au sol entre les animaux encore vivants. Enfin, des parasites grouillent sur les œufs et les volatiles.
La cruauté est telle que L214 interpelle le groupe alimentaire Panzani, client de cet élevage. « Nous, ce que nous demandons au groupe Panzani et à sa filiale Lustucru frais, c’est d’arrêter d’acheter et d’introduire dans leur chaîne d’approvisionnement des œufs de poules élevées en cage, d’ici 2025. C’est la date que l’on fixe pour permettre à l’entreprise de trouver des fournisseurs », précise Alexandre Mouchel.
L’association a par ailleurs déposé plainte devant le tribunal de grande instance de La Roche-sur-Yon pour maltraitance sur animaux et pour non-conformité avec la réglementation qui impose litière et perchoir.