Avec notre envoyé spécial à Pointe-à-Pitre, Julien Chavanne
Il en arrive jusqu'à cent tonnes par jour. Les algues sargasses sont présentes depuis six ans sur le rivage de la Guadeloupe, mais l'île affronte cette année une véritable invasion. C'est infernal pour Jean-Philippe, moniteur d'auto-école à Goyave : « Ça brûle le nez. Il y a certaines personnes qui ont des étourdissements ».
Le président échappe aux mauvaises odeurs
En séchant, ces algues brunes dégagent de l'hydrogène sulfuré et de l'ammoniac. Mais Emmanuel Macron a échappé à l'odeur des sargasses. La plage a été totalement nettoyée avant son arrivée : « Ça, on a l’habitude. Ici avant qu’un président arrive, vite on nettoie bien comme si tout allait bien »...
Gayanet a 42 ans. Elle a quitté Goyave pour échapper aux Sargasses. Elle demande à Emmanuel Macron de déclarer l'état de catastrophe naturelle : « Si ce n’est pas de la pollution, si ce n’est pas une catastrophe naturelle, c’est quoi ? Il faut bien un statut pour qu’après on puisse, je ne sais pas moi, indemniser les victimes ».
Fin de non-recevoir du président français : « Une catastrophe naturelle a un caractère exceptionnel. Les sargasses, compte-tenu du fait que c’est un phénomène dont on sait qu’il est maintenant récurrent, ne peut pas relever du régime de catastrophe naturelle ».
Nettoyage des plages dans les 48 heures
Sans faire de nouvelles annonces, Emmanuel Macron confirme le plan annoncé en juin dernier : le déblocage de cinq millions d'euros pour financer l'achat de barges de collecte en mer et le nettoyage des plages dans les 48 heures. A 300 kilomètres de là, Saint-Martin est à son tour menacée par les algues. Emmanuel Macron arrive ce soir sur cette île frappée il y a un an par l'ouragan Irma.