Avec notre correspondant à Marseille, Stéphane Burgatt
De l'émotion pour Jean-Luc Mélenchon à l'heure de prendre place au pupitre et de retrouver certains visages connus durant ses années au parti socialiste. Le leader de la France Insoumise souhaite « que finisse cette longue solitude, d’avoir été séparé de [sa] famille intellectuelle et affective ».
Avec en ligne de mire les prochaines élections européennes. Le député avance l'idée d'un nouveau Front populaire, sous conditions de « clarté » : « Pas de combines. Ils ne peuvent pas être à la fois dans un cadre Parti socialiste européen, qui cogère avec Mme Merkel en Allemagne, qui fait des accords pourris avec l’extrême-droite en Autriche, et puis ensuite ici, en France, avoir la tête tranquille, c’est pas possible ».
Une main tendue appréciée par la vice-présidente socialiste du Sénat, Marie Noelle Liennemann, même si l'accepter revient à rompre avec le PS. Ce qui n'est pas exclu. L’élue se pose la question de savoir si son parti « va sortir de la spirale de déclin et de dévitalisation de son projet, voire de compromission ». Elle revient également sur un éventuel retour de François Hollande, estimant que « s’il n’y a pas des ruptures avec le quinquennat précédent », ses soutiens et elle ne « continueront pas à faire semblant ».
A ce titre, les deux prochains rendez-vous du parti socialiste – les19 septembre et le13 octobre – pourraient être cruciaux.