Le premier projet attentat a été déjoué en mai avec l'interpellation à Châteauroux (Indre, centre de la France) d'un homme « converti et radicalisé ». Selon une source proche de l'enquête, un engin improvisé a été découvert à son domicile. Le suspect, né en 1980 dans le Loiret, a reconnu avoir voulu l'utiliser contre un club libertin.
Il a été mis en examen et écroué le 17 mai pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et « préparation individuelle à la commission d'un acte de terroriste », a précisé à l'AFP une source judiciaire.
Dans une autre affaire, deux hommes ont été arrêtés samedi 9 juin à leur domicile de Montereau-Fault-Yonne et Champagne-sur-Seine, en Seine-et-Marne (en région Île-de-France), dans le cadre d'une enquête préliminaire du parquet de Paris ouverte trois jours plus tôt. La perquisition a permis la découverte de couteaux, de matériel de mise à feu et de la propagande du groupe Etat islamique.
Selon des sources proches de l'enquête citées par l'AFP, leur projet est encore mal défini. Certains éléments laissent cependant penser qu'ils envisageaient de s'en prendre à des homosexuels, alors que la Gay Pride aura lieu dans deux semaines à Paris.
Les deux hommes, âgés de 21 et 22 ans, ont été mis en examen par un juge antiterroriste pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et écroués. Inconnus jusqu'ici des services de renseignement, ils avaient été repérés par la Direction général de la sécurité intérieure (DGSI), avant d'être signalés début juin à la section antiterroriste du parquet de Paris.
Présentés comme très déterminés, ces deux hommes de nationalités française et russe, avaient évoqué « à plusieurs reprises un projet d'attentat dans leurs échanges », a indiqué une source proche de l'enquête à l'AFP. L'un d'eux évoquait la recherche d'une arme, a précisé une autre.
Il s'agit des quatrième et cinquième projets d'attentats déjoués par la DGSI depuis le début de l'année en France, après celui d'un Egyptien qui projetait une attaque à l'explosif ou au poison, un autre visant un grand équipement sportif dans l'Ouest, et l'arrestation d'un homme dans le Gard. En mars, le Premier ministre Edouard Philippe avait évoqué devant l'Assemblée nationale un total de 51 projets d'attentats déjoués depuis janvier 2015 et le début d'une vague d'attentats jihadistes sans précédent qui a fait 246 morts. Le dernier en date, une attaque au couteau dans le quartier de l'Opéra à Paris le 12 mai, a fait un mort.