Un attentat a été déjoué le 11 mai à Paris après l'arrestation de deux Egyptiens dont l'un a été mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et écroué et l'autre remis en liberté après avoir été mis hors de cause, a appris l'AFP de source judiciaire.
L'homme mis en examen, né en Egypte en 1998 et jusque-là inconnu des services de renseignement, s'apprêtait à commettre « un attentat, soit avec de l'explosif soit à la ricine, ce poison très fort », a annoncé le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb sur BFMTV/RMC.
Selon une source proche de l'enquête, tout a commencé avec la détection par la DGSI d'un compte particulièrement actif dans la sphère projihadiste sur les réseaux sociaux. Elle a conduit à l'identification du jeune homme, présenté comme « très déterminé ».
Une perquisition administrative a alors été menée à son domicile, dans le XVIIIe arrondissement de la capitale où les enquêteurs ont découvert « un sac contenant de la poudre noire extraite d'un bloc de pétards » et « plusieurs supports numériques qui contenaient notamment des tutoriels de fabrication d'explosif et une autre vidéo expliquant comment utiliser un poison puissant ».
Ces arrestations ont été menées à la veille d'une attaque au couteau commise dans le quartier de l'Opéra, à Paris, par Khamzat Azymov, un jihadiste franco-russe qui a tué une personne et fait cinq blessés avant d'être abattu par la police. Un ami proche du tueur, Abdul Hakim A., un Franco-Russe de 20 ans suivi pour radicalisation islamiste, a été mis en examen jeudi pour « association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d'atteintes aux personnes ».