En 2017, le déficit budgétaire s'est quelque peu réduit, non pas tant grâce à une réduction des dépenses, qui ont continué à augmenter, mais d'une croissance meilleure qui a permis une progression des recettes fiscales. Pour stabiliser la dette de l'Etat, il aurait fallu faire 25 milliards d'euros d'économie de plus. La Cour des comptes confirme dans son rapport que la fin du quinquennat de François Hollande a donné lieu à une certaine « insincérité » budgétaire.
Mais la Cour met aussi le gouvernement actuel en garde contre un éventuel relâchement dans l'effort de redressement des déficits, sous prétexte de meilleures rentrées des impôts. Les dépenses de personnel et de fonctionnement poursuivent leur progression, en dépit des politiques de maitrise affichées. La dette publique continue d'augmenter et une remontée des taux d'intérêt, un risque qui est loin d'être nul, viendrait augmenter le poids des remboursements.
La Cour des comptes se plaint en outre du manque de transparence du gouvernement sur ses prévisions financières, ce qui rend bien difficile le rôle du contrôle du Parlement sur les finances publiques.