En cédant des participations dans les sociétés où il détient le monopole, l'Etat veut récupérer des liquidités. Cet argent servira à alimenter un fonds d'innovation qui doit aider les jeunes pousses entrepreneuriales à décoller et devrait être doté de 10 millions d'euros.
Ce gouvernement n'est pas le premier à se séparer de ses bijoux de famille, et ADP ex-aéroports de Paris, dont l'Etat détient un peu plus de 50 % du capital est l'opération la plus intéressante.
Actuellement, la valorisation des parts de l'Etat dans ADP est de plus de 8 milliards d'euros. La vente intégrale couvrirait quasiment à elle seule la dotation du fonds pour l'innovation.
Concernant la Française des jeux, dont l'Etat détient 72% du capital, il serait question d'une privatisation partielle, car l'exécutif veut garder la main. La FDJ pourrait faire l'objet d'une introduction en Bourse.
Quant à Engie, la nouvelle loi pourrait autoriser l’Etat à descendre sous la barre des 33,3 % des droits de vote afin de l'autoriser à poursuivre la vente de ses titres.
On en saura un peu plus samedi 10 mars où se tient à Matignon une réunion interministérielle. Le Premier ministre Edouard Philippe y exposera les dernières dispositions retenues par le gouvernement concernant la loi Pacte.