Le message était clair : il y a toujours un pilote dans l’avion, même en l’absence d’Emmanuel Macron. « Nous gérons les choses, le préfet de police prend des décisions, le ministre de l'Intérieur est à son poste, le Premier ministre également. »
« Vous revendiquez une forme d'impassibilité devant les événements ? » lui demande alors la journaliste. « De calme, d'autorité et de fermeté », lui répond Edouard Philippe.
L’autorité, c’est cette sanction brandie par Edouard Philippe : il n’exclut pas de dissoudre les groupes de casseurs organisés, qu’on appelle « association de fait » en France : « Dès lors que vous dissolvez une association de fait, vous avez une base juridique pour, lorsqu'elle se reconstitue, pénaliser ceux qui la reconstitue ».
Droit dans ses bottes. « Il n’y a eu aucune défaillance de la police ou des autorités », répète le Premier ministre, qui se défend après les critiques. Et il met en garde François Rufin, le député de la France insoumise qui organise un rassemblement anti-Macron samedi. « Quand vous dites "faisons la fête à Macron", ça peut être très joyeux, très festifs. Mais il y a beaucoup de gens pour qui faire la fête à quelqu'un, c'est beaucoup plus brutal. Et donc j'appelle chacun, sans viser personne, à bien mesurer ses propos. »
De sa visite au commissariat du 13ème arrondissement de Paris à son message de fermeté sur BFM TV, Edouard Philippe a voulu montrer que le pays était bien tenu, qu’il faisait face.
Ferme devant les caméras, il n’ira pas jusqu’à se confronter à la trentaine de militants CGT qui l’attendaient ici en fin de journée devant la mairie de Bourges, où il a délocalisé son gouvernement.