« A Rennes, à Caen, à Montpellier, à Toulouse, aujourd’hui à Paris, nous allons parcourir le parcours de la honte du gouvernement », scande un manifestant, ce samedi 7 avril, dans la capitale française.
Régularisation massive
L'ambiance est festive à la porte de la Chapelle. Quelques centaines de personnes défilent au son des tambours. Pour eux, la situation des migrants doit être une urgence ; la première solution, la régularisation massive des sans-papiers. C'est ce que nous a dit Touré Vakaba : « Tous mes frères, dehors, sans abri. C’est grave pour un pays comme la France qui est un pays des droits de l’homme. On a mal au cœur. La priorité, c’est la régularisation massive de tout le monde. »
Selon eux, la loi serait de nature xénophobe et cadre parfaitement avec les revendications de l'extrême droite. C'est ce que nous a affirmé Laurent Bazin, anthropologue au CNRS, président de l'Association française des anthropologues (AFA) qui a rejoint les manifestants fin mai, et qui est présent dans le cortège : « Quelle que soit la couleur politique, chaque gouvernement durcit davantage en fait les lois sur l’immigration, c’est-à-dire valide les idées de l’extrême droite. Ce sont des lois qui sont tout simplement xénophobes. »
« Libérez les sans-papiers »
Même s'ils ne sont pas nombreux, ils espèrent tout de même que le gouvernement finira par les entendre : « Libérez les sans-papiers ».