Dans un peu plus de sept mois, la Nouvelle-Calédonie choisira son avenir : rester ou non rattachée à la France. Si l'on sait qui va voter et quand, on ignore quelle question sera soumise au vote. Chaque terme employé sera scruté, soupesé par les différents camps. Y aura-t-il le mot « indépendance », ou seulement « pleine souveraineté » ou les deux ?
Le débat est brûlant à Nouméa. Les forces politiques calédoniennes sont divisées. A tel point que deux partis de droite, Les Républicains calédoniens et le Rassemblement-LR ont quitté un groupe de travail mis en place par l'Etat pour préparer « l'après-référendum ».
Edouard Philippe va essayer de faire baisser la température. Prudent, le Premier ministre essaie de ne pas « politiser » encore plus ce référendum. Il se garde bien de prendre position officiellement. Face aux tensions entre les partis politiques calédoniens, c'est peut-être lui qui devra trouver la bonne formulation. C'est en tout cas l'objectif affiché de Matignon qui s'attend à une longue, très longue journée de négociations.
Connaîtra-t-on la question ce mardi soir ? « Cela dépendra des échanges, on ne se met pas de limite de temps », tempère une conseillère, bien consciente que les discussions s'annoncent difficiles.