Nouvelle-Calédonie: la question soumise au référendum en débat à Matignon

Française depuis 1853, la Nouvelle-Calédonie organise le 4 novembre un référendum sur son indépendance. Reste à formuler la question qui sera posée aux électeurs. Quatre mois après s'être rendu sur place, Edouard Philippe réunit à Matignon les dirigeants de Nouvelle-Calédonie sur le sujet ce mardi 27 mars. Le comité des signataires de l'accord de Nouméa se réunit une à deux fois par an depuis 1998 pour faire le point sur sa mise en oeuvre. Celui de ce mardi, le 17e, devrait être le dernier avant le vote référendaire.

Dans un peu plus de sept mois, la Nouvelle-Calédonie choisira son avenir : rester ou non rattachée à la France. Si l'on sait qui va voter et quand, on ignore quelle question sera soumise au vote. Chaque terme employé sera scruté, soupesé par les différents camps. Y aura-t-il le mot « indépendance », ou seulement « pleine souveraineté » ou les deux ?

Le débat est brûlant à Nouméa. Les forces politiques calédoniennes sont divisées. A tel point que deux partis de droite, Les Républicains calédoniens et le Rassemblement-LR ont quitté un groupe de travail mis en place par l'Etat pour préparer « l'après-référendum ».

Edouard Philippe va essayer de faire baisser la température. Prudent, le Premier ministre essaie de ne pas « politiser » encore plus ce référendum. Il se garde bien de prendre position officiellement. Face aux tensions entre les partis politiques calédoniens, c'est peut-être lui qui devra trouver la bonne formulation. C'est en tout cas l'objectif affiché de Matignon qui s'attend à une longue, très longue journée de négociations.

Connaîtra-t-on la question ce mardi soir ? « Cela dépendra des échanges, on ne se met pas de limite de temps », tempère une conseillère, bien consciente que les discussions s'annoncent difficiles.

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