Jeudi 15 mars, les militants du PS étaient invités à voter pour les textes d’orientation des quatre candidats en lice à la tête du parti. Un vote important pour la composition des instances, ainsi que pour déterminer les deux finalistes pour le poste de premier secrétaire.
Le scrutin s'est bien passé avec une participation est plus importante que prévue : 35 000 à 40 000 votants sur 102 000 appelés aux urnes. Pas d'incidents majeurs, ni de triche a priori.
Au vu des résultats ce jeudi soir, on s'acheminait vers un duel Olivier Faure-Stéphane Le Foll. « Sur les résultats, après échange avec les quatre candidats, je peux vous annoncer qu'un candidat est nettement devant, c'est Olivier Faure, suivi de Stéphane Le Foll, puis d'Emmanuel Maurel et enfin Luc Carvounas », a indiqué à la presse le coordinateur, Rachid Temal, la nuit dernière.
« Le résultat est sans appel » : Stéphane Le Foll se désiste au profit d'Olivier Faure
Mais compte tenu de l'avance d'Olivier Faure, étant donné aussi leur proximité idéologique, Stéphane Le Foll a - comme c'était attendu - annoncé son désistement ce vendredi au profit de son concurrent.
« Je considère qu'avec le résultat qu'a obtenu Olivier Faure, avec sa motion il a vocation à devenir Premier secrétaire, déclare ce vendredi matin Stéphane Le Foll. Et donc il est candidat le 29, et je ne serai pas candidat le 29 mars. »
Un deuxième tour est prévu le 29 mars.
La campagne d'ouverture d'Olivier Faure
Olivier Faure, chef de file des députés socialistes, a fait une campagne d'ouverture, ce qui lui a permis de séduire tant l'aile droite que l'aile gauche du parti, et de rafler le soutien des barons du PS, comme Martine Aubry par exemple. Mais il a également réussi à rassembler de plus jeunes cadres, comme Najat Vallaud-Belkacem et la bande dite des « quadras ».
En ce qui concerne la base, le projet d'Olivier Faure, qui consiste à associer les militants à l'écriture du programme du PS, a séduit. Le chef de file des députés du parti a promis de lancer ce qu'il appelle des « chantiers » au cours de deux années à venir.
Pour chaque sujet majeur qui fait débat au sein du parti, il organisera des consultations avec des experts, des intellectuels, des réunions publiques... A l'arrivée, les militants devront voter pour définir la ligne du parti de la rose.
Ce sont donc eux qui trancheront les éternelles querelles ; Olivier Faure l'a répété aux sympathisants qu'il a rencontrés lors du tour de France des fédérations qu'il a réalisé ces dernières semaines.
L'occasion pour lui, à qui certains reprochent son manque de charisme, de s'aguerrir en public. Mais Olivier Faure va devoir s'endurcir encore davantage s'il veut faire le poids face aux autres chefs de parti comme Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen.
→ Écouter sur RFI : « Une des forces du PS c’est sa capacité à débattre collectivement » (Rachid Temal, PS)