France: débat à fleurets mouchetés entre candidats à la tête du PS

Prouver que le Parti socialiste n'est pas mort, c'est l'objectif que s'étaient fixé les quatre prétendants à la tête du PS. L'ancien ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, le chef des socialistes à l'Assemblée nationale, Olivier Faure, l'eurodéputé Emmanuel Maurel et le député Luc Carvounas se sont affrontés pendant près de deux heures, mercredi 7 mars 2018, lors d'un débat retransmis par LCI et RTL. Les 15 et 29 mars, les militants socialistes sont appelés aux urnes pour les départager. Pour les convaincre et plus généralement pour prouver aux Français que le PS a encore un rôle à jouer sur l'échiquier politique, les quatre candidats savaient qu'il ne fallait surtout se laisser aller à des dérapages, ni étaler au grand jour leurs querelles.

Pour convaincre les militants de venir voter la semaine prochaine et plus généralement, pour montrer aux Français que le PS a encore un rôle à jouer sur l'échiquier politique, les quatre hommes savaient qu'il ne fallait surtout pas étaler au grand jour leurs éternelles querelles ou chamailleries.

Chacun s'est donc employé à souligner ses différences clairement, mais sans trop attaquer les autres. On s'attendait à des passes d'armes entre les deux favoris du scrutin, Stéphane Le Foll et Olivier Faure, mais en fait, ce sont Luc Carvounas et Emmanuel Maurel qui ont été les plus offensifs à leur égard. L'eurodéputé a notamment critiqué sévèrement le quinquennat de François Hollande. « En 2012, François Hollande n'a pas seulement gagné contre Sarkozy, il a gagné parce qu'il avait suscité un espoir et nous avons déçu cet espoir » a lancé Emmanuel Maurel.

Les divisions du passé restent présentes

Un retour en arrière qui n'a pas manqué d'agacer l'ex-ministre Stéphane Le Foll. Un peu en retrait peut-être un peu pénalisé par son manque d'aisance en public, Olivier Faure a joué, quant à lui, sa partition de grand rassembleur des socialistes cherchant parfois à mettre d'accord entre eux, ses concurrents. Luc Carvounas n'a d'ailleurs pas manqué de raillé la « synthèse molle » qu'il propose.

Pour le reste, chacun a déroulé son programme comme s'il était en campagne. Si les quatre candidats estiment qu'Emmanuel Macron est le président des riches, tous ne sont pas d'accord sur comment s'opposer à lui. Même chose au sujet des alliances qu'il faut nouer à gauche ou sur la politique économique.

Les divisions du passé sont toujours bien présentes. L'avenir appartient, donc, aux militants, comme l'ont résumé Stéphane Le Foll et Emmanuel Maurel.

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