Pour convaincre les militants de venir voter la semaine prochaine et plus généralement, pour montrer aux Français que le PS a encore un rôle à jouer sur l'échiquier politique, les quatre hommes savaient qu'il ne fallait surtout pas étaler au grand jour leurs éternelles querelles ou chamailleries.
Chacun s'est donc employé à souligner ses différences clairement, mais sans trop attaquer les autres. On s'attendait à des passes d'armes entre les deux favoris du scrutin, Stéphane Le Foll et Olivier Faure, mais en fait, ce sont Luc Carvounas et Emmanuel Maurel qui ont été les plus offensifs à leur égard. L'eurodéputé a notamment critiqué sévèrement le quinquennat de François Hollande. « En 2012, François Hollande n'a pas seulement gagné contre Sarkozy, il a gagné parce qu'il avait suscité un espoir et nous avons déçu cet espoir » a lancé Emmanuel Maurel.
Les divisions du passé restent présentes
Un retour en arrière qui n'a pas manqué d'agacer l'ex-ministre Stéphane Le Foll. Un peu en retrait peut-être un peu pénalisé par son manque d'aisance en public, Olivier Faure a joué, quant à lui, sa partition de grand rassembleur des socialistes cherchant parfois à mettre d'accord entre eux, ses concurrents. Luc Carvounas n'a d'ailleurs pas manqué de raillé la « synthèse molle » qu'il propose.
Pour le reste, chacun a déroulé son programme comme s'il était en campagne. Si les quatre candidats estiment qu'Emmanuel Macron est le président des riches, tous ne sont pas d'accord sur comment s'opposer à lui. Même chose au sujet des alliances qu'il faut nouer à gauche ou sur la politique économique.
Les divisions du passé sont toujours bien présentes. L'avenir appartient, donc, aux militants, comme l'ont résumé Stéphane Le Foll et Emmanuel Maurel.