A l'origine du mouvement, il y a la violence qui gangrène Mayotte. Le 20 février dernier, des bandes rivales s'affrontent dans un lycée dans l'ouest de l'île. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
« La vie est devenue invivable. On est en proie à des agressions au quotidien. On ne peut pas fréquenter des services publics tels que les hôpitaux, la préfecture, les mairies… On ne peut pas les fréquenter parce que tout est saturé », déplore El Anzine Hamidou, représentant du syndicat Force Ouvrière.
Des services publics saturés, notamment sous la pression migratoire issue des Comores toutes proches. « Nous ne sommes pas contre le fait qu'il y ait des personnes qui arrivent, mais contre le fait que quand elles arrivent à Mayotte qui est déjà délaissée par l’Etat, toutes les structures qui auraient dû exister dans un département normal, elles n’existent pas à Mayotte. De ce fait, ces personnes n'ont pas d’encadrement, elles n’ont pas de suivi. Elles n’ont pas le minimum vital. La seule chose qu’elles ont à faire, c’est d’attaquer les gens dans tous les lieux, à tous moments pour pouvoir survivre », souligne Salim Nahouda, secrétaire général de la CGT Mayotte.
A tous ces problèmes, les Mahorais espèrent que le gouvernement apportera des solutions de long terme. Pour le moment, Paris va dépêcher des renforts sécuritaires en plus des trois escadrons de gendarmes mobiles déjà déployées sur place.
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