Au congrès du FN, Bannon fustige les médias et valide la stratégie de Le Pen

Le congrès de refondation du FN se déroule ce week-end à Lille avec un enjeu pour Marine Le Pen : se relancer. Ce samedi 10 mars, le congrès a été marqué par la présence surprise et la prise de parole de Steve Bannon, ex-conseiller de Donald Trump et ex-directeur du site Breitbart News. Fidèle à ses positions, il a été très offensif contre « l'establishment » et les médias, validant la stratégie « ni droite ni gauche » de Marine Le Pen.

Avec notre envoyée spéciale à Lille, Anne Soetemondt

L’ancien conseiller de Donald Trump a débuté son discours en expliquant que Marine Le Pen avait « raison » de ne plus parler de clivage droite/gauche. Pour lui, le clivage se situe désormais entre ceux qui sont pour « l’establishment » et ceux qui sont contre. Entre les mondialistes et les patriotes.

Pour Steve Bannon, qui s’appuie sur les récentes élections en Italie, en Hongrie et en Pologne, l’histoire est aujourd’hui du côté des « patriotes ». « Laissez-les vous appeler racistes, xénophobes, portez-le comme une marque d’honneur, chaque jour nous devenons plus forts et eux plus faibles », a-t-il lancé à l’assemblée.

Pendant ce discours décousu, mal traduit, l’ancien conseiller de Donald Trump s’en est pris aux banques centrales, à Hillary Clinton, refaisant la campagne 2016, et aux médias, qu’il a fait copieusement siffler, les comparant à des « chiens ».

Bannon tresse des lauriers à Marion Maréchal-Le Pen

Lors de la conférence de presse qui a suivi cette intervention, interrogé sur Marion Maréchal-Le Pen, Steve Bannon a insisté sur le discours, il y a quelques jours aux Etats-Unis, de l’ancienne députée officiellement retirée de la vie politique. Il a parlé d’une jeune femme « impressionnante », « électrisante ».

« C’était électrisant. Elle n’est pas simplement une étoile montante de la droite française, elle est tout simplement l’une des personnes les plus impressionnantes du monde. Je lui prédis un beau futur. La France a de la chance. »

Et cela juste à côté d’une Marine Le Pen qui essaie tant bien que mal de se relancer avec ce congrès. Une séquence gênante pour Marine Le Pen, qui se sent obligée d’intervenir, accablant les médias. « Il faut expliquer à Steve Bannon que les journalistes français cherchent à créer une forme de compétition entre Marion Maréchal-Le Pen et moi-même. »

Réalisant qu’il a gaffé, Steve Bannon se reprend et tente une pirouette : « On appelle ça une fausse information. »

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