Scandale de la viande de cheval: un procès pour Spanghero

Cinq ans après le scandale de la viande de cheval, la justice française ordonne l'ouverture d'un procès. En 2013, certains consommateurs européens découvraient que leurs lasagnes qu'ils pensaient au bœuf étaient en réalité au cheval. L'affaire n'avait causé aucune conséquence sanitaire mais avait provoqué la stupéfaction du grand public. Au cœur de la tourmente, une entreprise française : Spanghero. C'est notamment à ses dirigeants de l'époque que la justice s'intéresse.

L'ancien dirigeant de Spanghero, Jacques Poujol, et son directeur de site, Patrick Monguillon sont soupçonnés de « tromperies » et « d'escroqueries en bande organisée ». Avec eux, deux négociants néerlandais intéressent aussi beaucoup le juge d'instruction en charge de l'enquête.

Tous les quatre, ils auraient vendu début 2013 plus de 500 tonnes de viande présentées comme du bœuf alors qu'il s'agissait de cheval. Ces morceaux hachés achetés en gros se seraient ensuite retrouvés dans des millions de plats cuisinés, dont des lasagnes de plusieurs grandes marques.

Et l'ordonnance de renvoi du juge d'instruction est accablante pour les quatre protagonistes. Notamment pour Jacques Poujol, alors dirigeant de Spanghero, qui aurait facilité la fraude en demandant à ses employés de retirer toutes les étiquettes faisant référence à de la viande de cheval en les remplaçants par la mention « avant de bœuf désossé ».

Les deux intermédiaires néerlandais, déjà condamnés par le passé pour une fraude sur la viande, doivent également comparaître, selon le juge qui instruit l'affaire.

Mais pour l'heure, l'un des deux négociants a contesté cette ordonnance et c'est à la cour d'appel de Paris de valider ou non la tenue d'un procès.

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