L'offre de Laurent Spanghero prévoit de sauver 90 emplois sur les 230 du site de Castelnaudary. Le repreneur s'engage à ne pas céder ses actifs pendant cinq ans et à garder le personnel repris au moins pendant deux ans. Aux côtés de Laurent Spanghero, deux associés : Jacques Blanc, promoteur immobilier de Narbonne, et la société de capital-risque Investeam.
Mais l'offre du fondateur ne satisfait pas les salariés. D'abord parce qu'une majorité d'entre eux vont perdre leur emploi. Ensuite, parce que ceux qui restent s'inquiètent du carnet de commandes vide de l'entreprise.
Ces dernières semaines, seul Lidl, spécialiste allemand des supermarchés à bas coût, faisait travailler une cinquantaine d'employés Spanghero, dans la partie transformation de viande. Le contrat s'est achevé à la fin du mois de juin et n'a pas été renouvelé. Depuis lors, l'entreprise est à l'arrêt.
Les salariés soutenaient l'autre offre de reprise, présentée par les entreprises Delveille et Delpeyrat. Le tribunal de commerce l'avait écartée, car les banques ont refusé d'abandonner une partie des créances de Spanghero.