Muriel Pénicaud est globalement « en phase », dit-elle, avec l'accord conclu le 22 février entre les employeurs et les syndicats. Elle augmente cependant la pression sur les branches professionnelles qui auront jusqu'à fin décembre, et pas plus, pour prendre des mesures concrètes contre le recours abusif aux contrats courts et précaires. Faute de quoi le gouvernement brandit à nouveau la menace d'imposer un système de bonus-malus aux entreprises.
Sur la question de l'indemnisation des salariés qui démissionnent pour créer leur entreprise, ils ne devront pas être présents depuis 7 ans dans leur emploi, délai prévu par l'accord, mais 5 ans seulement pour en bénéficier, et ce au même montant que tous les autres chômeurs. Soit un coût supplémentaire de quelques dizaines de millions d'euros pour l'assurance-chômage.
Quant à l'indemnisation des indépendants, une nouveauté qui n'enthousiasme guère les partenaires sociaux, le gouvernement prévoit une allocation de 800 euros par mois pendant 6 mois, financée par la CSG, soit un impôt, et non pas une cotisation sociale à la charge des employeurs et les salariés.