Endettée depuis le début des années 2000, l'assurance chômage n'a plus enregistré d'excédents depuis 2008. Gérée par les partenaires sociaux au sein de l'Unédic, elle avait été frappée de plein fouet par la crise.
L’Unedic prévoit que ses déficits, qui s’élevaient à 3,6 milliards d’euros reculeraient à 2,0 milliards en 2018 et à 595 millions en 2019, selon une note publiée mercredi 28 février par l'organisme gestionnaire. Dans ses prévisions, l’organisme se montre plus optimiste que lors de son dernier exercice de prévisions, publié en octobre. Il avait alors tablé sur 3,3 milliards d’euros de déficits en 2018. Avec ses nouvelles prévisions, il prévoit que ses déficits devraient quasiment disparaître à l’horizon 2019 pour atteindre l’équilibre en 2020.
Le changement est dû essentiellement à une « conjoncture plus favorable » : Baisse plus rapide du nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi et une prévision de croissance de 2% en 2018 et de 1,8% en 2019.
La conjoncture économique n’est pourtant pas le seul facteur : « un tiers » de l’amélioration des comptes serait due aux effets de la convention d'assurance chômage conclue par les partenaires sociaux en avril 2017 et entrée en vigueur en octobre dernier. Des nouvelles qui devraient permettre une économie de 1,3 milliard d’euros d’ici fin 2019. Soit une bonne nouvelle pour les partenaires sociaux, qui gèrent l’Unedic et démontrent donc sa bonne gestion, alors que le gouvernement envisage de reprendre la main sur l’organisme.
Cependant, ces prévisions ne tiennent pas compte de la future indemnisation des salariés qui démissionnent en vue d’une reconversion, car ces règles n’ont pas encore été validées par le gouvernement et n’entreront pas en vigueur avant 2019. Il s’agit d’une promesse de campagne d’Emmanuel Macron qui pourrait se traduire en un surcoût minimum de 180 millions d’euros par an pour l’assurance chômage.
(avec l’AFP)