Les syndicats de cheminots, les élus locaux et les usagers du rail attendent avec impatience que le Premier ministre précise les grands axes de sa réforme de la SNCF.
Une réforme nécessaire en raison de la vétusté de certains équipements et d'un endettement de près de 47 milliards d'euros. Le tout dans le cadre d'une ouverture à la concurrence à partir de fin 2019.
Les propositions formulées dans le rapport Spinetta comme le recentrage sur les zones urbaines, le TGV entre grandes villes, l'abandon des petites lignes inquiètent les élus locaux et les usagers des petites lignes régionales en question. Le rapport ajoute la remise en cause du statut de cheminot et la fin de la garantie financière illimitée de l'Etat, ce qui suscite déjà chez les syndicats des menaces de grèves dures.
A cela s'ajoute l'éventualité d'un recours aux ordonnances pour réformer plus vite, ce qui au grand dam du président du Sénat court-circuiterait le débat parlementaire. Autant de questions brûlantes que le Premier ministre va devoir s'attacher à déminer une à une.