Ce n'est pas la réforme de la SNCF, qualifiée de « casse du service public » par le patron de la CGT Philippe Martinez, qui représente un danger pour le transport ferroviaire français. C'est bien au contraire le statu quo qui l'incarne, affirme la ministre des Transports Elisabeth Borne, dans les colonnes du Journal du Dimanche.
En 2017, la SNCF a coûté 14 milliards d'euros au contribuable en subventions. Et pourtant, le service s'est dégradé. Et l'usager se plaint. Les discussions commencent dès lundi entre le gouvernement et la direction de la SNCF, les syndicats, les régions et les usagers.
Le gouvernement risque des « grèves dures »
« Il y a urgence à agir », dit la ministre. Des sujets extrêmement sensibles vont être abordés, dont la remise en cause du statut des cheminots et l'ouverture à la concurrence avec l'arrivée de nouveaux opérateurs: fin 2020 pour les TGV et en 2023 pour les trains régionaux.
Déjà, la CGT a annoncé une journée d'action le 22 mars prochain et Laurent Brun, secrétaire général des cheminots CGT, menace le gouvernement de « grèves dures » s'il veut passer en force sur laréforme du service public des transports.