« Merci mes chers amis d’être là pour ce rendez-vous historique, le jour J des Patriotes. » Devant 500 sympathisants à qui on avait soigneusement distribué drapeaux et pancartes, Florian Philippot prend la parole. Une heure de discours débutée par des attaques envers l’exécutif. « Macron est en train de tout casser et il attaque violemment les classes populaires et les classes moyennes. Macron, c’est le coup d’Etat de la finance. C’est la banque qui a mis son homme directement au pouvoir à l’Elysée », affirme le tout nouveau chef de parti.
Si Florian Philippot vise Emmanuel Macron, c’est pour tenter de s’imposer comme un opposant. Mais, il le sait, c’est d’abord de son ancien parti qu’il lui faut se distinguer. Alors il s’en prend à un Front national « embourbé, perdu, pathétique, qui se re-diabolise pour essayer d’exister ». Un FN qui, juge-t-il, « fuit les débats de fond les plus difficiles et se rallie à l’Union européenne ».
La relation à l’Union européenne, c’est la principale différence entre le FN et Florian Philippot. Lui veut en sortir, tandis que le parti de Marine Le Pen veut désormais réformer l’Europe de l’intérieur.