La peinture est encore fraîche et la décoration travaillée. Devant deux drapeaux français, l'ancien numéro 2 du FN présente le siège de son nouveau parti, Les Patriotes. « C’est un lieu qui se veut convivial, détendu et sympathique, mais en même temps un vrai lieu de travail », explique-t-il.
Contraint de claquer la porte du FN fin septembre, Florian Philippot est aujourd’hui soutenu par une poignée de parlementaires. Sans argent, il parcourt l'Hexagone et dément sa « traversée du désert » évoquée par certains : « Au bout de deux mois et demi on a un QG, 6000 adhérents, donc c’est une belle aventure ».
« Pas de fachos dans nos quartiers »
Le quartier général de son nouveau parti est situé à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis. Une manière de se démarquer du FN sur la forme, en abandonnant les beaux quartiers, et sur le fond : « c’est un lieu populaire, un lieu de contraste. C’est très bien, c’est la France ».
Dans le quartier, cette arrivée n'est pas passée inaperçue. Des manifestants ont affiché leur mécontentement en scandant : « Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos ». « Ici, on s’est toujours battu pour la diversité, pour le vivre ensemble, quelle que soit sa culture, son origine, sa couleur. Eux, ils défendent exactement l’inverse », regrette Frédéric Durand, conseiller municipal communiste.
Son installation à Saint-Ouen a tout de même été facilitée par « le roi des forains », Marcel Campion, un ami et soutien de Florian Philippot, qui est le propriétaire des lieux.