Des rangées de bicyclettes alignées au milieu desquelles une vingtaine de vélos électriques examinés de près par quelques clients. Au magasin Culture vélo de Châtillon, en banlieue parisienne, on en vend de plus en plus.
« Actuellement ça représente à peu près 30% de notre chiffre d’affaires vélo, ce qui n’était pas du tout le cas il y a 5 ou 6 ans de cela », explique Florence Carvès, la gérante du magasin. Pour elle, la nouvelle mouture de la prime à l'achat d'un vélo électrique est beaucoup plus contraignante. Elle n'en comprend pas la logique.
« On peut parler quasiment d’arrêt. Ça va vraiment à l’encontre de toute politique de développement durable qui a été mise en place par le gouvernement actuel et des anciens gouvernements. C’est ballot », estime-t-elle.
Même incompréhension du côté de la fédération des usagers de la bicyclette. Olivier Schneider, son patron, se dit très déçu par cette nouvelle mouture de la prime. Selon lui, beaucoup moins de gens y auront accès et c'est surtout de mauvais augure pour le futur plan vélo annoncé il y a un mois et demi.
« Je pense que l’on a réussi à convaincre la ministre Borne qui parle du vélo maintenant à toutes ses sorties publiques, par contre en effet sur les arbitrages on est moins confiants. Pour mettre en place un système vélo il faut tout un écosystème et cet écosystème, il faut le financer », souligne Olivier Schneider.
C'est en effet le ministère de l'Economie qui a enterré le bonus à l'achat de vélo électrique contre l'avis de son homologue des Transports. Est-ce que l'histoire se répétera pour le plan vélo ? Réponse dans quelques semaines.
► (Ré) écouter : Des vélos rapides interdits de piste cyclable (Chronique transports)