Avec notre envoyée spéciale à la Mutualité, à Paris, Anne Soetemondt
Laurent Wauquiez devait fêter son sacre aujourd’hui et lancer une nouvelle page de l’histoire de son parti. Mais le rassemblement qu’il a tant mis en scène ces dernières semaines a tourné court.
Après l’annonce de la composition des nouvelles instances du parti, Valérie Pécresse a tenté un coup d’éclat dans l’après-midi pour dénoncer le manque de pluralisme.
La présidente de la région Île-de-France se met en scène, arrive en retard à la séance publique, grimpe à la tribune et défend la pluralité des droites. « N’ayons pas peur, ne bridons pas la liberté de parole ! N’ayons pas peur de la liberté de ton, de créativité, de la diversité, s’est-elle exclamée avant d’essuyer quelques huées. Pardon chers amis, mais les sifflets on a beaucoup donné cette année et ça ne nous a mené nulle part. Et je crois qu’il faudrait qu’on arrête. »
Quelques minutes plus tard, Laurent Wauquiez lui succède à la tribune et la met en garde : « Je ne laisserai aucune chapelle, ni aucune écurie affaiblir de nouveau notre famille politique. Je ne distribue pas de postes aux enchères pour acheter le silence des uns ou des autres, parce que ces petites cliques ont failli tuer les Républicains. Je tends la main à chacun mais il faut maintenant qu'ils comprennent que le temps des écuries est révolu. Si l'on veut s'engager, on le fait tous ensemble. »
Laurent Wauquiez est ainsi attaqué le jour même de son sacre. C’est un signal fort qu’a lancé aujourd’hui Valérie Pécresse, qui réussit même à faire de son mouvement Libres!, un mouvement associé au parti. Signe que Les Républicains vont bien devoir composer avec elle, et ceux qui la suivront.