Changer de nom pour prendre un nouveau départ. La méthode n'est pas nouvelle en politique, mais n'a encore jamais été expérimentée au Front national. Depuis sa création en 1972 par Jean-Marie Le Pen, le FN est resté le FN, même quand Marine Le Pen a engagé sa stratégie de « dédiabolisation ».
Après sa défaite à la présidentielle, la députée du Pas-de-Calais a aujourd'hui besoin de se relancer. Et elle semble déterminée à rebaptiser son parti, même si les questionnaires envoyés aux adhérents à ce sujet n'ont pas encore été tous dépouillés.
La radio RTL assurait jeudi 4 janvier que les premiers résultats n'étaient pas en faveur d'un tel changement, ce qu'a contesté Marine Le Pen. Pour elle, « il faut maintenant que le FN termine sa mue » et passe de « parti d'opposition, de contestation » à un parti de « gouvernement ».
Un nouveau nom permettra-t-il de rendre le FN moins infréquentable ? C'est ce que veut croire Marine Le Pen qui voit venir les élections européennes et municipales à grands pas et aura besoin de nouer des alliances pour accroître le nombre de ses élus.