Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
Des relations apaisées, des querelles diplomatiques oubliées, c'est un peu le ton que veut donner Ankara à cette visite. Déjà, en décembre, Recep Tayyip Erdogan a salué la position européenne lors de la crise sur le statut de Jérusalem. En fin d'année, il a souhaité pour 2018 de « bonnes relations » avec l'Europe.
Mais au-delà du ton reste à voir si cette visite aura de véritables conséquences, surtout que vu de Turquie c'est l'Allemagne qui est le principal interlocuteur européen.
Des dossiers compliqués
Au programme de cette visite : un chapitre économique, mais aussi des dossiers compliqués : Syrie, Iran, militants du PKK et sympathisants de Fethullah Gülen en Europe qu'Ankara voudrait voir extradés.
Et quant à la question des droits de l'homme et de la liberté de la presse qu'Emmanuel Macron a dit vouloir évoquer, la présidence turque a déjà répondu et sur ce dossier n'a pas changé de ton : le président français est mal informé et Recep Tayyip Erdogan pourra lui expliquer.