De notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Le quotidien Frankfurter Allgemeineironise dans sa parution du vendredi sur l’humour du président turc évoquant ses « vieux amis » pour parler de pays européens comme l’Allemagne. De vieux amis qui s’étaient vu traiter de nazis, il y a quelques mois lorsqu’ils avaient refusé à des responsables turcs de tenir des meetings électoraux sur leur sol. Dans un avion qui l’amenait en Tunisie, Recep Tayyip Erdogan a évoqué aussi des relations qui ont toujours été bonnes d’après lui avec la chancelière Angela Merkel ou le président Frank-Walter Steinmeier.
L’année 2017 aura pourtant été riche en tensions entre Berlin et Ankara. Hormis des meetings électoraux en Allemagne non autorisés, il y a eu les accusations de la Turquie contre un partenaire soupçonné de protéger ceux qui sont qualifiés de terroristes. A savoir les supporters du prédicateur Gülen accusé par Ankara d’être derrière le putsch de juillet 2016.
Berlin a, à plusieurs reprises, critiqué la situation des droits de l’homme en Turquie et dénoncé l’emprisonnement de plusieurs de ses ressortissants qualifiés par l’Allemagne de « prisonniers politiques ». La libération de trois Allemands ces dernières semaines a été perçue comme un geste d’Ankara. Le plus connu d’entre eux, le correspondant Denis Yücel attend depuis dix mois qu’un acte d’accusation lui soit présenté.