De notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
C’est la fin d’une crise diplomatique de trois mois, qui avait été initiée par l’arrestation en octobre d’un employé turc du Consulat américain d’Istanbul soupçonné d’être lié au mouvement de Fethullah Gülen, le cerveau présumé du putsch avorté en juillet 2016. Washington avait alors cessé d’attribuer des visas depuis ses consulats en Turquie. En guise de rétorsio, Ankara avait fait de même pour les ressortissants américains.
La mesure avait été prise par Washington pour protester contre une arrestation pour laquelle les Américains n’avaient pas été prévenus.
La Turquie dément avoir donné des assurances aux Etats-Unis
Désormais la délivrance des visas va reprendre puisque la diplomatie américaine annonce avoir eu des « assurances » du gouvernement turc : aucune arrestation d’employé consulaire ne pourra avoir lieu sans passer d’abord par les canaux diplomatiques.
Mais, signe que la tension est toujours vive entre les deux pays malgré ce réchauffement, Ankara a émis à son tour un communiqué : la Turquie se réjouit certes du retour à la normale, mais elle affirme n’avoir donné ni assurance ni contrepartie aux Etats-Unis.