Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
Un procès politique, monté de toutes pièces, qui n'a pour objectif que de nuire à l'économie turque. C'est ainsi que le témoignage de Reza Zarrab a été accueilli vendredi par le Premier ministre Binali Yildirim.
La veille c'est Recep Tayyip Erdogan qui avait réagi. « Nous n'avons rien fait d'illégal », a dit le président turc.
Pourtant, le pays est sur les nerfs : la devise est en chute depuis quelques jours, la presse pro-gouvernementale évite soigneusement d'évoquer le fond de l'affaire. Et les officiels turcs évoquent un « complot » qui aurait été fomenté, selon eux, par le cerveau du putsch raté et ennemi numéro un, Fethullah Gülen.
Reste qu'il y a ces derniers jours en Turquie un parfum de scandale avec cette affaire Zarrab qui ressurgit. Pour ne pas être en reste, le principal parti d'opposition a lancé une campagne cette semaine, accusant Recep Tayyip Erdogan et ses proches d'avoir transféré des millions de dollars sur un compte bancaire dans un paradis fiscal.
→(Re)lire: Etats-Unis: le procès d'un homme d'affaires turco-iranien qui embarrasse Erdogan