Sénateurs, députés, maires, de droite, de gauche, pour ou contre, tous les élus concernés par le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes sont invités à Matignon ce vendredi et une partie de la semaine prochaine. Edouard Philippe veut entendre leur avis sur le rapport d'experts rendu au mois de décembre.
Les trois médiateurs avaient finalement décidé de ne rien décider. Pour eux, les deux options (construction ou abandon de l'aéroport) sont « raisonnablement envisageables ».
La balle est donc maintenant dans le camp du gouvernement. Si le Premier ministre met en scène ses rendez-vous, sa volonté de dialoguer, il fait le choix de ne rencontrer que les élus. « La population s'est exprimée par référendum, les associations ont déjà été entendues par les médiateurs », se défend l'entourage du chef du gouvernement.
Une chose est certaine : il faudra évacuer la zone occupée par les «zadistes». Edouard Philippe l'a assuré cette semaine sur France 2 : le gouvernement ne reculera pas.
« Quelle que soit la décision que nous prendrons, il y aura une composante d’ordre public. Je sais que cette décision est une décision difficile à prendre et je sais qu’elle sera regardée, observée, commentée, peut-être impopulaire, mais il faut en sortir. Il y a un moment où il faut prendre des décisions, il faut les assumer », a-t-il dit.
Une fermeté affichée et une façon aussi de préparer l'opinion publique à de possibles violences.