Aéroport Notre-Dame-des-Landes: les élus locaux conviés à Matignon

C'est le sujet chaud de la rentrée pour l'exécutif en France : l'avenir de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes dans l'ouest de la France. Un projet envisagé dans les années 60, repoussé pendant des décennies, contesté par une partie des agriculteurs sur place. Une majorité de la population de la région a approuvé la construction de l'aéroport lors d'un référendum l'an dernier, mais le site du chantier est toujours occupé par des opposants, les «zadistes». Le dossier est sensible avec le risque d'affrontements avec les forces de l'ordre. Le gouvernement doit prendre une décision avant la fin du mois de janvier : construire ou abandonner le projet d'aéroport ? En attendant, le Premier ministre commence aujourd'hui une série de consultations pour tenter de déminer au maximum la situation.

Sénateurs, députés, maires, de droite, de gauche, pour ou contre, tous les élus concernés par le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes sont invités à Matignon ce vendredi et une partie de la semaine prochaine. Edouard Philippe veut entendre leur avis sur le rapport d'experts rendu au mois de décembre.

Les trois médiateurs avaient finalement décidé de ne rien décider. Pour eux, les deux options (construction ou abandon de l'aéroport) sont « raisonnablement envisageables ».

La balle est donc maintenant dans le camp du gouvernement. Si le Premier ministre met en scène ses rendez-vous, sa volonté de dialoguer, il fait le choix de ne rencontrer que les élus. « La population s'est exprimée par référendum, les associations ont déjà été entendues par les médiateurs », se défend l'entourage du chef du gouvernement.

Une chose est certaine : il faudra évacuer la zone occupée par les «zadistes». Edouard Philippe l'a assuré cette semaine sur France 2 : le gouvernement ne reculera pas.

« Quelle que soit la décision que nous prendrons, il y aura une composante d’ordre public. Je sais que cette décision est une décision difficile à prendre et je sais qu’elle sera regardée, observée, commentée, peut-être impopulaire, mais il faut en sortir. Il y a un moment où il faut prendre des décisions, il faut les assumer », a-t-il dit.

Une fermeté affichée et une façon aussi de préparer l'opinion publique à de possibles violences.

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