Les opposants à l'aéroport ne crient pas encore victoire, ils ont pourtant désormais de sérieuses raisons d'être confiants. Le rapporteur public a fait connaître aux parties sa position : il s'apprête devant la justice administrative à défendre l'annulation de quatre des cinq arrêtés préfectoraux autorisant les travaux. Pour les partisans du projet aéroportuaire, il s’agit d’un sérieux revers. Car l'avis du rapporteur est généralement suivi par les magistrats.
Depuis quatre ans, ces arrêtés pris en décembre 2013 étaient contestés devant les tribunaux. La cour d'appel administrative devra rendre sa décision sous quinze jours.
Mais du côté des opposants, on se dit serein. Si les travaux peuvent débuter tant que la justice ne s’est pas prononcée, il est tout de même peu probable que le calendrier fixé par le Premier ministre Manuel Valls pour une évacuation du site et un lancement des travaux à l'automne soit maintenu.
Le marathon judiciaire est cependant loin d'être terminé. Les parties pourront encore saisir le Conseil d'Etat. Mais tous ont bien compris qu'une annulation, même partielle, des arrêtés préfectoraux porterait un sérieux coup au projet d'aéroport.