A la cour d’assisses de Bobigny, Pierre Olivier
C’est une ancienne journaliste de Paris Match qui s’avance vers la barre. Les cheveux blonds attachés en queue de cheval, déterminée, Delphine Byrka se lance en parlant de Georges Tron : « Il était charmeur. Lors d’un déjeuner de travail dans un restaurant parisien en 2011, j’ai senti qu’il m’avait touché le pied sous la table ».
Après avoir égrené quelques détails, la quadragénaire poursuit : « Après le repas, Georges Tron m’a proposé de me déposer à l’Assemblée nationale en voiture. J’ai dit "OK" ». C’est là que les choses auraient commencé : « Il était au volant, moi sur le siège passager. A un moment, il m’a parlé de réflexologie, m’a saisi le pied gauche et m’a fait un massage avec un regard libidineux ».
L’avocat de Georges Tron prend alors la parole et mime la scène, assis, en tentant de poser son pied gauche sur le banc sans succès : « Cela me paraît tout de même assez acrobatique ». L’assistance pouffe de rire.
L’ancienne journaliste garde son calme, mais s’avoue incapable de se rappeler de la date exacte de ce déjeuner.
Finalement, de ce témoignage, comme des deux autres entendus mercredi, beaucoup d’imprécisions demeurent. Ce jeudi 14 décembre, les deux plaignantes, Eva Loubrieu et Virginie Ettel, devront faire face à une défense redoutable pour convaincre la cour.