Pour les soutiens de Laurent Wauquiez, c'est une affaire de calendrier. Le député du Vaucluse, Julien Aubert n'a pas trouvé très élégante l'annonce de Xavier Bertrand, 24h après la victoire de leur nouveau chef. « Je trouve que le timing est regrettable, a-t-il affirmé. Je ne comprends pas pourquoi il s’en va alors qu’il y a eu un verdict démocratique ».
Le député de l’Ain, Damien Abad dénonce lui aussi cette décision. Il y voit l'expression d'une ambition personnelle. « Je pense que nos Français et nos électeurs en ont assez de cette politique à l’ancienne. Finalement, on pense à dans cinq ans avant de penser à aujourd’hui », déplore l’élu.
Alain Juppé, Valérie Pécresse ou Jean-Pierre Raffarin peuvent-ils eux aussi partir ? Le même Damien Abad le concède, c'est possible. « Le risque existe, mais je ne crois pas à une hémorragie », analyse-t-il.
Pas d'hémorragie non plus du côté de Valérie Boyer, la députée des Bouches-du-Rhône, qui préfère botter en touche : « Quant à l’effet domino, moi je l’ai vu auprès des adhérents qui ont voté pour Laurent Wauquiez ».
Ces adhérents, ces élus qui ont voté Laurent Wauquiez, Julien Dive en fait partie. Ce proche de Xavier Bertrand a fait le choix de rester mais à condition : « il y a des lignes rouges qu’il ne faudra pas franchir, prévient-il. Laurent Wauquiez n’a jamais indiqué qu’il chercherait à faire un alliance avec le Front national mais je souhaite vraiment que ce soit très clair et affirmé ».
Parler aux électeurs frontistes : une stratégie payante pour remporter l'élection, beaucoup moins pour rassembler.