Cinquante millions d'euros. Voilà le montant des économies fixées par l'Etat pour France Télévisions en 2018. La direction du groupe est aussi engagée dans un plan de suppression de 500 postes d'ici à 2020.
Pour y arriver, le choix de la direction de France Télévisions s'est tout d'abord porté sur les moyens des magazines d'investigation : Envoyé spécial et Complément d'enquête. Cette décision a fait bondir les journalistes, obligeant la direction à faire machine arrière.
Mais les démentis n'ont pas suffi. Environ 250 journalistes de France Télévisions ont validé ce lundi, lors d'une assemblée générale, la mise au vote mardi d'une motion de défiance à l'encontre de la présidente du groupe intitulée : « Faites-vous confiance à Delphine Ernotte-Cunci pour préserver la qualité et les moyens de l'information à France Télévisions ? ».
Une grève mercredi
Trois importants syndicats du groupe, la CGT, FO et le SNJ, le Syndicat national des journalistes, appellent déjà à une grève de 24 heures mercredi.
La PDG du groupe, Delphine Ernotte, déjà affaiblie en interne, doit aussi faire face au désaveu du président de la République. « L'audiovisuel public est la honte de la république », aurait dit Emmanuel Macron devant des députés. Des propos rapportés par l'hebdomadaire L'Express, mais démentis par l'Elysée. Une chose est sûre néanmoins, le président veut transformer radicalement et rapidement le paysage audiovisuel public français.