Michel Field quitte le navire, sans attendre le résultat du vote des journalistes de France Télévisions. Car si la motion de défiance qui le visait avait été votée le 23 mai, elle aurait été la deuxième contre lui en moins de 18 mois, depuis qu'il a pris la direction de l'information du groupe.
A l'origine de la colère des rédactions : l'éviction la semaine dernière de David Pujadas, présentateur vedette du 20h de France 2 depuis 16 ans. Mais également, les méthodes de Michel Field qui le même jour dans Libération publiait une tribune critique, entre autres, envers l'information produite par ses équipes.
L'an dernier les deux tiers des journalistes du groupe d'information publique avaient déjà demandé le départ du directeur de l'information. Au-delà des inquiétudes des journalistes sur les perspectives de fusion des rédactions de France 2 et France 3, ou sur la tendance à faire produire des émissions par des intervenants extérieurs, le style de Michel Field a dès son arrivée cristallisé les tensions. Les employés de la télévision publique critiquent sa désinvolture et ses déclarations à l'emporte-pièce, vécues comme un manque de respect.
Reste à savoir maintenant si le vote sur la motion de défiance qui vise la présidente de France Télévisions va être, ou non, maintenu ce mardi.