« Nous avons un pays à construire », avait prévenu Gilles Simeoni, la semaine dernière. Alors si l'indépendance n'est pas à l'ordre du jour, les nationalistes veulent en tout cas plus d'autonomie. Et même un véritable statut pour la Corse. Statut qui devra être défini dans les 3 ans à venir et mis en œuvre d'ici 10 ans.
A court terme, les nationalistes ont aussi trois revendications majeures : l'amnistie des prisonniers, la reconnaissance du corse comme langue officielle et, enfin, la création d'un statut de résident pour limiter l'accès à la propriété.
Sur tous ces sujets, par le passé, l'Etat s'est montré au mieux indifférent, au pire, hostile. La donne pourrait changer avec Emmanuel Macron, partisan d' « une autonomie au sein de la République ». Une formule vague que devrait s'attacher à définir un « Monsieur Corse » qui pourrait être nommé prochainement par l'Elysée.
En attendant, dès dimanche, Edouard Philippe a appelé Gilles Simeoni pour lui dire qu'il était prêt à le recevoir. Les nationalistes n'ont pas de temps à perdre : ils doivent prouver qu'ils sont capables de gouverner l'île avant les prochaines élections régionales, en 2021.