C’est une élection cruciale pour l’avenir de la Corse, mais ce dimanche matin, les électeurs ne se sont pourtant pas bousculés dans les isoloirs : 17,52 % de participation à la mi-journée, selon le ministère de l'Intérieur.
Un chiffre inférieur de trois points est demi par rapport aux dernières élections régionales de 2015.
Dans les principales villes de l’île, on a moins, voire beaucoup moins voté que les années précédentes. Sauf à Bastia, fief des nationalistes, où 28 % des électeurs avaient déjà voté à midi, contre seulement 20 % en 2015.
La participation ne devrait toutefois pas atteindre des sommets, et ce pour différentes raisons. Tout d’abord par lassitude. C’est la troisième élection pour les Corses cette année, après la présidentielle et les législatives.
Ensuite, en raison des conditions météo. De nombreux insulaires votent dans les villages. Or, ces dernières 24 heures, de fortes pluies et surtout la neige, qui est tombée en abondance, ont rendu les routes difficilement praticables.
Enfin, il y a l’aspect politique. Les anciens leaders locaux sont presque tous absents de ce scrutin. Pas de liste à gauche et une élection que les observateurs annoncent déjà pliée depuis des semaines.
Ce ne serait donc pas une surprise si l’on enregistrait ce dimanche soir une abstention record.
→ À relire : Les nationalistes favoris des élections territoriales en Corse