Jean-Luc Mélenchon a-t-il baissé les bras ? Lui qui a si souvent le poing levé garde les mains dans ses poches pendant une bonne partie de son discours. « Nous venons de subir un revers. Il paraît que si je le dis, eh bien je démoralise. Non. Je le dis parce qu’on est démoralisé dans certains secteurs de la société », lance-t-il.
La bataille des ordonnances est donc perdue. Et la période qui s’annonce n’invite pas à l’optimisme. « Ce qui se prépare c'est la France des riches, pour les riches, contre tous les autres. Ce qui se prépare c'est une misère de masse. Ce qui se prépare c'est un abandon de tous les services publics. C’est ça qui se prépare », poursuit-il.
Jean-Luc Mélenchon veut faire de La France insoumise un mouvement « utile tout de suite » sur le terrain tout en restant une force politique d’opposition. Il est prêt à parler avec le reste de la gauche, mais l'occasion est trop belle d'égratigner les socialistes après l'arrivée d'Olivier Dussopt, l'un des leurs, au gouvernement.
« Autrement dit, braves gens, chaque fois que vous en élisez un, il peut y avoir tromperie sur la marchandise », ironise le leader.
Rien de tel qu'une bataille pour remobiliser les troupes. Cap sur les Européennes donc. Jean-Luc Mélenchon annonce la constitution d’une bannière « Europe insoumise » qui comprendra notamment les Espagnols de Podemos.