France: les Insoumis se remettent en ordre de bataille

Prêt à mener un « combat de long terme » contre le président Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon fait évoluer son mouvement lors d'une convention ce week-end à Clermont-Ferrand, où 1 500 militants sont attendus. Ecurie présidentielle au départ, La France insoumise espère peser durablement sur le paysage politique français en mettant en place un mouvement « pâte à modeler ».

Ne dites surtout pas aux dirigeants de La France insoumise qu’ils se retrouvent pour fonder un parti politique. Ils sont jugés archaïques et rigides, tout le contraire de l'organisation souple et proche des citoyens que le mouvement entend mettre en place.

La France insoumise fait par exemple l’impasse sur la création d’une direction classique. Pas d'organigramme. Officiellement donc, Jean-Luc Mélenchon n’en est pas le chef. Lui préfère se définir comme la clé de voûte d'une formation organisée autour de plusieurs « pôles de décisions » : le pôle opérationnel, celui des luttes, ou encore le groupe parlementaire.

Union derrière le programme de la présidentielle

Il ne sera pas possible aussi de créer des courants internes : « ce qui nous unit c'est le programme de la présidentielle », assument les cadres du mouvement, qui rejettent les critiques sur le manque de démocratie interne.

La France Insoumise préfère se concentrer sur des actions de terrain pour reconquérir les électeurs perdus de la gauche, notamment dans les quartiers populaires. Après l'essoufflement de la contestation contre la loi Travail, les proches de Jean-Luc Mélenchon s'attendent à une bataille de longue haleine. « On n'a pas encore trouvé la bonne prise pour renverser le chef de l'Etat », reconnaît l'un d'entre eux.

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