« Nous déposerons plainte tant au nom du Front national contre la Société Générale et sa filiale qu'à titre personnel je le ferai contre la HSBC », a déclaré Marine Le Pen lors d'une conférence de presse, mercredi.
Le Front national et sa présidente s’estiment en effet visés par une « fatwa bancaire » après la décision de la Société Générale de clôturer les comptes du parti d’extrême droite. De même, Marine Le Pen affirme avoir été elle-même « chassée » de sa banque, HSBC.
La présidente du Front national a rendu public un courrier daté du 27 juillet de la Société Générale, dans lequel la banque indique n'avoir « plus convenance à maintenir la relation de comptes » avec le FN.
Selon la présidente du Front national, la banque a refusé toute « médiation », preuve, selon Marine Le Pen, « qu’il s’agissait bien d’une décision politique de la part de la banque et non pas d’un litige d’un client avec sa banque ».
« Tentative d'étouffement d'un mouvement d'opposition »
Marine Le Pen dénonce une décision qui « empêche le fonctionnement normal du parti ». Elle accuse même la Société Générale de vouloir ainsi « sa ruine », et donc « sa disparition ».
« Nous sommes en présence d'une tentative d'étouffement d'un mouvement
d'opposition et il est du devoir de tous les démocrates de ne pas l'accepter », a-t-elle déclaré.
Le groupe Société Générale, qui réfute ces accusations, a précisé mercredi que ses « décisions en matière d'ouverture et fermeture de compte sont de nature exclusivement bancaire dans le respect des exigences réglementaires, et donc sans aucune considération politique ».
A l’Assemblée nationale, la présidente du Front national a reçu le soutien de l’opposition.
(Avec AFP)