C'est « une faute politique et morale », avait réagi le Premier ministre de l'époque, Manuel Valls. Condamnation également du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve qui avait accusé la présidente du FN de faire la propagande du groupe Etat islamique et d'insulter toutes les victimes du terrorisme, un mois après les attentats du Bataclan. La famille du journaliste James Foley, décapité en Syrie, fait aussi part de sa colère.
Marine Le Pen finit par retirer le cliché de son comptemais pas les autres, postés, explique-t-elle, pour protester contre le parallèle « immonde » selon elle, fait par BFMTV entre l'organisation Etat islamique et le FN. Soutenue par les principaux dirigeants de son parti, elle affirme également vouloir dénoncer les crimes commis par les jihadistes. Mais les photos que peuvent voir ses 835 000 abonnés ne sont pas floutées et sont insoutenables : des photos qu'on a plutôt l'habitude de trouver sur les comptes de sympathisants de l'EI.
Le parquet de Nanterre ouvre donc une enquête préliminaire pour « diffusion d'images violentes ». Marine Le Pen risque jusqu'à 3 ans de prison et 75 000 euros d'amendes. Maintenant que son immunité parlementaire est levée, elle devra se rendre aux convocations du juge. Les policiers pourront aller la chercher. Un autre député FN, Gilbert Collard, a lui aussi vu son immunité parlementaire levée pour les mêmes raisons, en septembre dernier. Il a depuis déposé un recours devant le tribunal administratif pour faire annuler cette décision.