C’est de la « récupération politique », estime la maire de Calais, Natacha Bouchart. Jeudi 2 novembre, après une visite à huis-clos du commissariat de la ville, Marine Le Pen évoque le viol d'une jeune femme en début de semaine et la procédure en cours contre un migrant erythréen pour extrapoler.
« Je veux mettre la lumière sur la multiplication de ce type de crimes dans notre pays. Des crimes qui sont le fait de migrants, et qui manifestement, sont minimisés », lance-t-elle. L'occasion, pour la présidente du FN de rappeler qu'elle prône l'expulsion de tous les migrants.
Le problème, c'est que la réalité est beaucoup plus nuancée. S'il est vrai que des crimes et délits sont commis par les quelque 700 migrants encore présents à Calais,
dans un communiqué, la préfecture donne deux informations-clés qui contredisent les propos de Marine le Pen :
- la délinquance générale a baissé de 11 % par rapport l’année dernière dans le département ;
- la part des étrangers mis en cause est en nette diminution avec 13 % du total des mis en cause contre 26 % l’an dernier, soit deux fois moins.